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le blog officiel du sieur monsieur
24 décembre 2009

Pièces de réflexion 2

Sans plus attendre la suite de mes aventures.

Nous nous promenions -et Georges me fit remarquer à quel point c'était idiot. Nous longions un vaste mur blanc, que John tapota du bout des doigts: il rendit un son creux. Juste en-dessous, encastrée dans le mur, il y avait une petite porte découpée, et par la fente se coulait une lumière de télévision ou d'ordinateur.

J'ai essayé de te consoler, mais c'est impossible. Toute entreprise coule dans ton infinis désespoir. Tu es trop triste pour le poulet que tu as tué. Il aura très froid, là où il est, dans ton ventre. Où étais-tu quand je commetais des erreurs? Ne peux-tu pas m'en empêcher? Empêche-moi d'être un idiot.

Un bébé minuscule, abandonné dans sa poussette avec des nounours pour toute nourriture. De plus, il y a trois petits nains dans l'entrepôt, dedans il y a un petit local, ils y vivent quand ils sont en mer.

Ce matin j'ai vu George sortir furieux de la grange. Il expliquait ce qui s'était passé en des termes un peu confus. Ce matin, en s'approchant de la porte il l'avait trouvée ouverte. Le cadenas n'y avait pas été mis. A l'intérieur on avait mordu dans le pain, volé quelques citrons et plongé un museau dans la farine. Les saucisses étaient chaudes des dents et des becs de petits animaux.

A la faveur de l'obscurité, rats, souris, bécasses et leurs poussins étaient entrées dans la grange. Les avaient suivis les tigres, crustacés curieux, singes et poissons qui marchent. Des limules, pas mal d'insectes avides, papillons puis noctuelles. John reconnu les traces d'au moins un rhinocéros et celle d'un dinosaure qu'il ne connaissait pas. Il y eut une panique grandissante: isolée, la ferme allait dépérir au creux d'un hiver sans aucun doute terrible. On allait manquer de nourriture, cette nourriture destinée originellement aux hommes et non aux bêtes. Tous ressentirent une profonde injustice.

Kalevala, une saga "kalevaléidoscopique", comme ils disent.

Léonine préférait de loin les filles, Marla aussi d'ailleurs. Dehors , il faisait sombre... depuis  la fenêtre, Marla cherchait George des yeux, mais il restait invisible. On ne percevait dans le noir total que du vent et une vive lumière fixe au bout d'une tour haute et fine. John avait peur.

On frappe à la porte: c'est George. George s'explique, explique son absence. "Mais il n'y a rien à expliquer! crie-t-il. Parfois, sous la lumière des lampadaires, passe un cycliste, mais c'est vraiment tout."

John revint dépité car il ne pouvaitpas faire cesser les mouvements de la mer, et ne le pourrait jamais.

A heure fixes: les Nains dans les cimaises et dans les faux plafonds. Un nain déplace les portes. John l'entends mais ne le voit pas. Plusieurs nains derrière déplacent des escabeaux en petits ballets empressés. john, pris par une conversation, ne peut toujours pas se retourner pour voir ce qu'il font. Peut-être construisent-ils quelque chose. Impossible de le savoir, et lorsque John sera enfin en mesure de se retourner, ils auront finit biensûr... ils auront tout rangé et seront rentrés.

Au fond du parc un orchestre jouait un air connu, mais à nous ne nous parvenait que les que les lointains échos brésiliens de cuivres brillants, dans un constant crescendo-decrescendo haletant, attestant de quelque formidable fête. "J'aime bien quand tu t'excuse de vivre", disait Léonine. Il parlait une langue merveilleuse, mais ce qu'il disait était absurde.   

Laissons là tout ça, et allons "réveillonner" comme ils disent.    

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