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le blog officiel du sieur monsieur
22 août 2009

Plaine, montagnes: pièce de réflexion.

Un paysage ne peut pas éternellement rester emprunt d'un calme géologique, et c'est fort dommage. Il faudrait pour cela se rendre sur Mars, la Lune, ou toute autre planète désuette et cependant gavée de déserts jusquà écoeurement. Dès que les strates ont fini leurs révolutions, des graines poussées par la vent viennent envahir les roches inhospitalières, telles une pluie séminale impie, sans interruption, en nombre et variété infinie, où le plus délicates mourront. La vallée en contrebas, fertile et grossièrement limoneuse, porte depuis longtemps des arbres opulents, des plantes en regorgements infinis, à la luxuriance établie. Mais sur le désert des hauteurs, viennent se fixer des végétaux frustres et solides, rejetons fous de temps désertiques, animaux absurdes aux formes aigues. Ce seront d'abord des mousses infimes qui créent leur propre pourriture, faisant de leur mort ce terreau gras-nuleux où se fixent d'autres mousses, et quand la terre est assez tassée les aridités des hauteurs acceuillent arbustes secs, fougères vulgaires, arcs de  ronciers vertigineux penchés et inconscients. Une vie de plus en plus variée, salade grinçante et crissante, s'établit à flanc d'improbabilités minérales. Alors qu'en bas une vie tout aussi misérable, misérablement grasse, pousse son feuillage à tout envahir.

Et si la civilisation -où n'importe quelle autre civilisation- vient s'installer ici, ce sera au creux de la vallée car elle offre plus de facilités  et une scandaleuse fertilité au développement des hommes. En aucun cas ils ne viendront dans la courte forêt des sommets, aux décomposeurs fragiles, hasardeux. Et dans la plaine, la végétation ne pourra plus exercer sa vivacité libérale que dans se formes les plus misérables.

Qu'on essaye seulement  d'importer les vielles plantes grasses de la plaine sur le plateau: elles y mourrons en peut de temps, sans pouvoir coloniser ces lieux. Et si elles ne peuvent le faire, nul autre qu'elle ne le  tentera.

L a densité sévère et prussienne des bois d'exploitation où chaque élément s'élève comme une noire arête de poisson dans un étalage de fossiles.

Je suis partis pour quelques jours dans un lieu inconnu, et que la plus grande majorité  d'entre vous inconnussent commen il se doivent. Quelqu'un pour nourrir les Dermestes?

Ah, et pour ceux qui prennent plaisir à regarder mes épouvantables prises de vue: mise à jour récente sur mon flickr.

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Commentaires
A
Certains déserts sont finement tissés. A quand vos photographies de reliefs géologiques ?
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