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le blog officiel du sieur monsieur
2 décembre 2007

Chose

Il y a eu des histoires, bien des histoires dans le monde; parfois on peine réellement à savoir si ces histoires sont réelles ou sorties de l'imagination d'un créateur fou furieux. Cette ambiguïté entre réel et invention est si forte, que je vous propose UN petit test.

M. Himère, 17 ans, arriva à un moment donné à se plaindre de n'avoir pas d'amis. Ses dimanches, il les passait sous le déguisement d'un laborieux, chez lui, à travailler, peindre et rêver.  Voulant donc à un moment démentir l'état de fait qui s'était formé autour de lui, il proposa un café à un amis d'enfance qui lui avait toujours paru comporter des éléments, des façons d'être, auquelles chacun aurait, dans la rue, donné nombre de qualificatifs embarrassé.

L'ami de M. Himère embarrassait donc. Peut être parce qu'il jouissait d'une mythomanie sans borne, parce qu'il avait, pour un garçon de son volume, des manières de fille, ou parce qu'il ne payait jamais son café au bistro.

Il s'exposa ainsi dans toutes ces qualités, laissant M. Himère payer le café, et  s'inventant incontinant des liens de parenté avec Napoléon(le premier), sous prétexte qu'il était Corse, ou Piémontais.

Il est étonnant de constater aussi que la mythomanie-et un certain sens de l'éxagération-semblent attachés à ces peuples du Sud de la France. Je crois, pour ma part, que les Méridionaux qui viennent assez jeunes au Nord, sont élevés dans l'idée de ce qu'ils semblent être pour la majorité, et qu'ainsi ils deviennent ce qu'ils ne sont pas forcément. Enfin... qui, suis-je pour juger...

Ils allèrent faire une ballade du côté médiéval-donc nécessairement touristique-de la ville. Il faisait beau, un temps irradiait une douce chaleur printannière, et tout annonçait donc que la vielle ville serait encombrée de Japonais, Croates et autres Anglais.

Ces gens là ne se firent pas attendre: en marchant, l'ami  de M. Himère dispensait à celui ci un douteux savoir; prétendant reconnaître des dialectes, idiômes et patois parmi les langues parlées du peuple touristique, qu'ils croisaient. M. Himère, qui avait tendance à croire en tout, le laissait parler à sa guise, peut être avec un peu de scepticisme, c'est normal...

Dans une rue qui descendait doucement, une de ces rues sombres et humides, ils virent trois dos pas trop dévêtus -nous n'étions qu'en Avril-, qui appartenaient à autant de Japonaises. Du moins,c'est ainsi que M. Himère définit les trois jeunes filles par la suite et à tous ceux à qui il raconta cette affaire . Elles étaient, à n'en point douter, Asiatiques, mais pour le pays exact, il faut s'en remettre exclusivement à l'apréciation de M. l'ami de M. Himère. Cet avant dernier traversait alors comme nombre de jeunes de son âge(il était de deux ans moins âgé que M. Himère) une phase libidineuse où, par peur, on s'interroge sur la reproduction chez l'Homme. M. Himère, qui m'a raconté cette histoire, me dit aussi que son ami le vivait d'une manière plus forte que les autres, et que cela était invivable.

Autre chose à noter: les jeunes de son âge ont dans l'ensemble une certaine fascination pour les Japonaises; fascination véhiculée par les célèbres jupes, les célèbres mangas et autres célébrités du même tonneau. L'ami ne faisant pas exception, il commence à parler à Himère de projets de mariage, il avait  même déjà fait son choix parmi les trois dos Japonais. Je ne sais pas pourquoi Himère ne l'a pas arrêté, ne l'a pas raisonné; peut être qu'il s'amusait de le voir comme cela, ou peut être que sa frénésie n'était pas assez visible por être inquiétante.   Himère & son Ami suivirent les Japonaises pendant vingt minutes, dans la rue, dans une vaste Cathédrale froide, puis sur une Place publique; Ici, elles disparurent. Manifestant regret et  excitation, il poussa Himère à le suivre sous la place publique, où se trouvait un Parking vaste et étrange;  ils n'y vit pas les Japonaises, et sortit fort dépité. Il fut assez mal de les avoir perdu, je crois, et même déprimé; cependant nous ne savons pas si même ce dépit était feint...

Voilà. A présent une question: à votre avis, cette histoire est-elle inventée, ou vraie? Si elle est vraie, quel personnage réel est M. Himère?

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Commentaires
A
Cette histoire est absolument vraie ! Et M. Himère est Monsieur. Vous me donnerez raison.
M
M. Himère serait-il Monsieur... Ou son pote ?
Z
Histoire joliment écrite. Par contre, je n'arrive pas à y croire, donc pour moi elle est inventée.
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