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le blog officiel du sieur monsieur
7 mai 2010

Serge théorie

Serge théorie

la Serge théorie est née il y a de cela… oh… des temps immémoriaux, le temps comme la mémoire étant des données éminemment relatives et dont la teneur, l’obscurité l’étendue, est sujette à caution. Par commodité intellectuelle nous parlerons donc d’un temps immémorial même si Serge ne provient pas d’époques extrêmement révolues. Pour être strict, Serge a en réalité surgit il y a un peu moins d’un an, ici même, à Lyon, à l’initiative de M. O.L. et de moi-même que vous connaissez déjà.

Alors qu’est Serge, exactement ? Jusque là plusieurs débuts de théories furent proposées, à des niveaux d’explication de profondeurs différentes. J’ai souvent amené le terme de « pokémon dadaïste » comme un terme raccourcis pour parler de Serge.

La motivation de cette nouvelle Serge théorie est donc d’apporter à l’histoire des idées et de l’art la première définition complète et complexe de Serge. Décrire Serge ne pourra, de même, pas se faire sans la pendante description de Jacques, apparu bien plus récemment, et dont l’émergence (tandis que Serge surgit) doit être considérée comme un complément au surgissement de Serge et à la construction d’une vraie Serge théorie.

Serge n’est pas, comme certains l’ont pensé, un concept évanescent applicable à différentes réalité du Monde. Ce que je veux dire par là, c’est que Serge, pour autant qu’il ne soit qu’une figure fuyante et un prénom hurlé dans la nuit, n’en est pas moins une manifestation matérielle comme vous et moi. La différence provient de la construction originale d’un rapport au Monde par un ensemble d’attitudes et d’incidences. Si notre être-au-monde est constant, sans période de vide, ni de temps d’arrêt et d’invisibilité, au contraire la Serge-réalité provient d’un être-fuyant-dans-le-monde. Plus que cela : Serge, créature matérielle et anthropomorphe, évolue dans le tissus de la sous-jacence, de la réalité hypothétique et relative. Serge est un être parallèle mais néanmoins présent. Il est sans cesse existant, mais ne participe au Monde qu’à travers les contingences obscures de multiples points de contacts. Serge est la manifestation du principe d’incertitude.

Serge surgit. Quand Serge fait irruption, et Serge n’émerge jamais avec lenteur et contenance, c’est une déchirure directe dans le matériau du monde, un point de focal à jamais hors de la zone de netteté du regard. On ne peut qu’entrapercevoir Serge. Serge est un surgissement, la ponctualité même, le principe exacerbé de l’inatendance du réel.

Pour cet ensemble de raisons, Serge fut considéré par beaucoup comme un concept, un phénomène, une manifestation ; certainement pas comme un être, une unicité à part entière, ce que pourtant il est. Serge est lié de manière indéfectible à sa mortalité, à son humanité. La différence entre la vie humaine et la vie Serge repose sur un être-au-monde exacerbé et réduit à une attitude générale paradoxale et essentielle : Serge est à la fois un concept, et à la fois une matérialité humaine.

C’est Jacques, pendant philosophique de Serge, qui permet de dissiper les doutes quant à la réalité humaine de Serge. Quand Serge est tout entier contingence, Jacques, lui, est saturateur, sur-présent, partout, tout le temps. Non pas que son être ne se dilue dans le tissu du Monde. Jacques est un être rapide, et autant que Serge, une unicité. Cependant, quand Serge est une unicité géographique, Jacques est une unicité historique. De même, leur double statut paradoxal fait que, Serge comme Jacques, sont tout autant uniques sur le plan géographique, et uniques sur le plan historique.

Serge, comme Jacques, puent l’être, mais un être très particulier.

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