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le blog officiel du sieur monsieur
9 octobre 2008

Esquisse chinois.

C'est le Squetch Chinois Numéro Trois. Je ne l'ai pas écrit, seulement retouché. C'est mon frère qui l'a écrit

Une salle antique et délabrée d'une maison probablement antique et délabrée (et hantée). Deux chinois jouent aux mah-jong. L'un est grand, l'autre petit.

Du fracas dehors.

LE GRAND CHINOIS: Il me semble que quelqu'un essaie d'entrer.

LE PETIT CHINOIS: laissons-le faire.

Leurs yeux rougeoient et clignotent alors qu'un jeune garçon de type occidental entre. C'est Valentin.

LE GRAND CHINOIS, ricanne: Un mah-jong, ça te tente, chien d'américain?

VALENTIN, effronté:Mais oui!! surtout que je suis sûr de gagner, sale jaune!!!

LE PETIT CHINOIS : sale blanc.

LE GRAND CHINOIS, ricanne encore: Tu veux faire le malin avec moi?  Dis moi seulement combien tu mets en jeu, honorable tas de langues fraîches.

VALENTIN, se fouille: Hélas, je n'ai qu'un petit bonbon collant.

LE GRAND CHINOIS, d'un air mystérieux: si tu n'as rien, joue ta vie, alors.

VALENTIN: Et toi, qu'est ce que tu joues?

LE GRAND CHINOIS: Si je perds, je tombe en poussière. Mais si je gagne, tu te transformera en chinois, et tu seras condamné à jouer au mah-jong ici pour toujours!

VALENTIN: Allons-y, Chinetoque!$$$

Le petit chinois prend un air ravi.

Ils commençent à jouer. Valentin perd quatre fois de suite. Il pense à haute voix en hébreu pour que personne ne sache:

VALENTIN: Je dois absolument interrompre cette partie de carte, ou je deviendrais moi aussi un chinois!!Déjà je sens mes orteils jaunir et mes yeux se brider!!

il donne un violent coup de pied sur la table, à un centimètre de la partie qui vacille.

VALENTIN: Dis donc, Chinetoque, j'ai...

LE GRAND CHINOIS: Tu veux gagner du temps, d'accord. Je vais te chercher à boire.

Il sort. On l'entend chanter dans la cuisine.  Valentin regarde de tous les côtés, cherchant une issue. Le petit chinois a les yeux qui brillent en rouge et qui clignotent. Il est animé de mouvements saccadés et sourit sadiquement.

Le grand chinois revient, à la main un verre à cocktail géant remplit d'une substance vert-de-gris bouilonnante.

LE GRAND CHINOIS: Continuons, chien d'américain.

VALENTIN: Et une cuillère pour mélanger ton chino-mélange?!!

LE GRAND CHINOIS, très calme: Il n'y a pas de cuillère ici, seulement des baguettes. Reprenons.

Ils reprennent. Valentin perd huit fois de suite.

LE GRAND CHINOIS: Je pense que tu as assez perdu comme ça. Transforme toi en chinois.

VALENTIN,d'un accent chinois: Ok, chinetoque.

                                                                Rideau

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Commentaires
C
je me disais bien que j'avais déjà lu une histoire semblable !<br /> Mais cela fait toujours plaisir de retrouver des univers perdus :)
M
C'est une REECRITURE de la littérature jeunesse (nda)
S
Allons bon, un plagiat. Celui qui me plagie s'expose aux affres de Monsieur Miniquet que j'envoie toujours régler ces histoires. Il est très persuasif, il était dans les chars et c'est un fondu qui travaille à la dynamite. Non ce n'est pas du plagiat, j'ai demandé.
P
C'est très rare de réussir une histoire de chinois...<br /> Chapeau mou, chinois
M
Damned!! Mais, que Abab ne se fâche pas mais qu'il considère que je me va, écrivassant, cherchant partout les bonnes histoires... Rien de méchant... je vous l'aurait dit, vous savez!! Et puis, ce n'est même pas moi qui ai écrit cette esquisse, c'est mon frère. En tout cas, un grand Bravo à ce grand monsieur qu'est Abab, il a trouvé plus vite que l'éclair.<br /> Martin-Lothar: C'est mon maître d'art, vous savez, ce fruit.
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